Que vous soyez écrivain, rédacteur de textes commerciaux ou propriétaire d’un blog, vous savez à quel point la rédaction de contenu de qualité peut être chronophage.
C’est pourquoi de nombreuses solutions commencent à apparaître sur le marché, vous proposant de passer à l’intelligence artificielle pour rédiger, en un instant, des quantités astronomiques de contenu, voire même d’ebooks prêts à la publication. Voyez par exemple ce comparatif:
La plupart de ces solutions fonctionnent de la même façon. Vous commencez par introduire:
- le thème
- les mots-clés (afin d’optimiser votre texte point de vue SEO)
- voire une structure
- vous pouvez également préciser le «ton» voulu: professionnel, familier, humoristique, etc.
Après quoi, le logiciel vous sort, comme par magie, le volume de texte/le nombre d’ebooks que vous souhaitez, grâce à l’intelligence artificielle. Et voilà comment internet en général et Amazon en particulier commencent à être inondés de textes qui, dans le meilleur des cas, ont été supervisés par un être humain, ou même pas dans la majorité des cas.
Il est vrai que certains de ces textes commencent à atteindre une bonne qualité. Comment est-ce possible?
Fondamentalement, il s’agit d’analyses de type «Big data». Certaines de ces solutions se vantent d’avoir ingéré jusqu’à 10% du contenu total disponible sur internet. C’est énorme. Cette gigantesque base de données est utilisée pour trouver les informations nécessaires. Celles-ci sont reformulées selon la structure et même dans le ton que vous souhaitez.
Cependant, à part le volume des données traitées, ceci ne se différencie pas vraiment du travail du potache qui fait du plagiat pour son travail de fin d’année (nous parlons bien sûr ici du potache qui a le minimum de bon sens requis pour ne pas reprendre des bouts de texte entiers mais au moins les reformuler afin de camoufler sa médiocrité). Ou de la manie du «stabilotage» du ministre Taillard, personnage flamboyant magistralement interprété en 2013 par Thierry Lhermitte dans le célèbre (et extraordinaire!) film «Quai d’Orsay» de Bertrand Tavernier.
Les professeurs risquent donc d’avoir de plus en plus de peine, dans les années à venir, à identifier les plagiats de leurs étudiants…
Et pour vous, qu’en est-il?
Si, comme nous vous le recommandions déjà il y a plusieurs années, votre objectif est de produire du contenu prouvant votre expertise professionnelle, une solution de ce type pourrait vous faire gagner un temps considérable. Même si on peut légitimement se poser la question des dérives possibles, et de la finalité d’un internet qui ne serait plus alimenté que par de telles intelligences artificielles, elles-mêmes puisant leurs ressources… sur le net!
Il est aussi probable que vous aurez intérêt à contrôler les textes ainsi produits avant de les publier sous votre nom. Même si ces solutions devaient s’améliorer aussi rapidement que leurs homologues de traduction automatisée, une étude publiée il y a deux ans sur ces dernières montrait bien qu’un être humain (compétent!) était encore nécessaire pour assurer la qualité des contenus produits. Ce qui est quand même plutôt rassurant pour l’être humain en question…
Si par contre vous écrivez de la fiction, vous pouvez dormir sur vos deux oreilles: ce n’est pas demain la veille qu’une intelligence artificielle sera capable de vous remplacer! À moins que votre œuvre ne se résume à de la compilation d’autres auteurs et/ou textes, aucune solution d’intelligence artificielle n’est, à ce jour et probablement encore pour un bon bout de temps, capable de rivaliser avec votre talent créatif. Et ça, c’est plutôt une bonne nouvelle, non? 🙂
J’ai bien peur que tout cela ne soit le futur ! Ce qui veut dire que toute culture sera dans un plus ou moins long temps celle que Jules Verne décrit dans Paris au XXème siècle. Quel désastre ! Mais quel génie ce JV.